On ne peut pas tuer l'idée à coups de canon,
ni lui mettre des menottes.
Louise Michel
Si vous voulez en savoir un peu plus sur la Commune de Paris (l'historique, la réelle), vous pouvez écouter une petite émission radio, pas trop longue, intéressante, qui rappelle les événements de 1871... c'est par là
Pour rappel, le 18 mars 1871, Paris se soulève contre le Gouvernement de Thiers. Huit jours plus tard, le 26 mars, la Commune prend véritablement corps avec l'élection des membres de son Conseil.
Elle s'achève le 28 mai 1871, à l'issue de sept jours de combats meurtriers qui ensanglantèrent la ville. Sept jours que l'on désignera ensuite sous le nom de "Semaine sanglante".
Sauf que, pour nous, la Semaine Sanglante n'a pas eu lieu. Ou plutôt si, mais elle porte le nom des "Sept de Gloire" et s'est soldée par la victoire des Communards.
Car, dans notre univers, Eugène Robert-Houdin, personnage historique, père de la magie moderne, illusionniste célèbre pour ses automates, s'est révélé être également un incroyable ingénieur.
En 1871, Robert-Houdin fait figure de génie précurseur : personne alors n'est véritablement capable d'expliquer le fonctionnement exact de ses inventions. Les ingénieurs qui ont travaillé sous sa direction n'ont jamais pu avoir accès aux plans d'ensemble ; et ils ont eu parfois beaucoup de mal à simplement comprendre la partie qui leur était confiée. Mais, au fond, peu importe si nul autre que lui n'en saisit les tenants et aboutissants. Car seul le résultat compte vraiment. Et le résultat, c'est qu'avec ces quelques inventions, Robert-Houdin a sauvé la Commune.
Il a d'abord doté Paris de défenses particulièrement efficaces. À intervalles réguliers entre Porte Maillot et Porte d'Orléans, des conduits ont été percés dans l'enceinte de Paris. En actionnant un levier sur le chemin de ronde, ceux-ci s'ouvrent et laissent sortir des panneaux d'acier mélangé, doublés d'alliage blanc (fer+titane), qui se plaquent sur les murs de l'enceinte à la manière d'une gigantesque fleur de métal. Parallèlement, à intervalles réguliers, des panneaux rectangulaires du même alliage se dressent sur les remparts pour intercepter les tirs des canons et ainsi protéger la ville et ses habitations. Si quelques obus parvinrent encore à éclater dans Paris, les 9/10e du déluge de feu furent arrêtés par ces dispositifs.
Pour compléter ces défenses, des gatlings montées sur piliers rotatifs surplombent les portes. Une fois leur système de visée enclenché, elles ajustent toute source de mouvement à 100 mètres. La manivelle qui permet à l'arme de chambrer les cartouches, de les percuter et d'extraire les étuis tourne automatiquement.
Robert-Houdin conçut également les plans des premiers dirigeables rigides: l'enveloppe externe aérodynamique, recouverte d'alliage blanc, est montée sur une structure rigide en aluminium, enfermant plusieurs ballons séparés appelés « cellules ». Chaque cellule contient de l'hydrogène. Plusieurs moteurs à combustion interne fournissent l'énergie propulsive. La navigation se fait grâce à des ailerons et un gouvernail. Des gatlings sont montées sur la nacelle de l'aéronef pour parer aux combats. Monté en moins de trois semaines, le premier prototype d'aéronef est rapidement connu comme le fier Trompe-les-Boches, le vaisseau du capitaine Gavroche, le forceur de blocus grâce auquel Paris a pu renouveler son ravitaillement.
Enfin, Eugène Robert-Houdin est aussi à l'origine d'une arme d'un autre genre, qui a permis aux Parisiens de défaire définitivement l'armée de Thiers : l'éther cyanhydrique. Contenu sous forme liquide dans des cylindres métalliques, l'éther se diffuse par réaction au contact de l'air sous forme de nuages de fumée toxiques. Volatil, le gaz se dissipe au bout de 3-4 minutes à l'air libre. Mais ses effets sont extrêmement rapides et particulièrement efficaces…